Des nouveaux radars pour augmenter la sécurité

25 août 2014

Le mot « radar » résonne aux oreilles de beaucoup d’automobilistes comme une promesse de contravention, un engin de répression destiné à frapper au portefeuille. Mais c’est un modèle résolument axé sur la sécurité que le Réseau Ferré de France s’apprête à mettre en place. Fort du constat que 148 collisions ont eu lieu en 2013 entre trains et voitures, le RFF a décidé de développer un système de radar destiné à réduire ce type d’accident.

Un principe simple

Le radar devra repérer tout obstacle situé sur les passages à niveau et avertir les conducteurs du train suffisamment à l’avance s’il y a lieu de freiner ou de stopper le convoi.

Il faut environ un kilomètre pour qu’un train s’arrête lorsqu’il roule à 100 km/h. Le problème, c’est qu’il s’écoule souvent une quarantaine de secondes entre la fermeture des barrières d’un passage à niveau et le passage du train : les véhicules sont tentés de passer lorsqu’ils le peuvent, notamment les deux-roues qui se faufilent aisément.

passage à niveau

Installation prévue pour 2015

L’installation de ce nouveau type de radar devrait avoir lieu l’année prochaine sur six sites (trois en Rhône-Alpes, trois en Normandie), mais l’expérimentation des capteurs ne commencerait qu’en 2016, pour un déploiement prévu en 2017.

L’objectif affiché par le RFF est de réduire de 80 à 90% les risques de collision sur passage à niveau.

Les accidents de ce type ont été plus nombreux en 2013 qu’en 2012, ce qui explique l’urgence de la mise en place d’un dispositif adapté. En 2012-2013, sur les 15 000 passages à niveau en service, trente accidents ont été mortels.

Une idée qui ne date d’hier…

L’idée d’un radar « actif » apparaît dès les années 90, elle est évoquée pour résoudre ce problème. Mais à l’époque, les technologies ne permettaient pas le développement d’un tel système.

Des radars sont déjà installés sur une soixantaine de passages à niveau, mais ils ne servent actuellement qu’à verbaliser les véhicules qui ne respectent pas correctement la signalisation.

Ils sont sensiblement similaires aux radars feux rouges : une première photo est prise automatiquement lorsque le conducteur franchit la ligne d’effet du feu rouge (LEF), et une seconde photo est prise lorsque la voiture a dépassé la LEF d’environ six mètres. Bien entendu, s’il y a eu collision, la deuxième photo ne sert pas tant à verbaliser l’automobiliste, qu’à alimenter la presse à sensation.

 

Publié par Stephanie
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