Radars automatiques, mobiles, drones : pourquoi faut-il réduire les gaz à moto ?

4 février 2019

Le déploiement de radars automatiques en France s’est accéléré à partir de 2003. L’objectif de la Sécurité Routière était de réduire le nombre de tués sur les routes. Or, si le nombre de morts a fléchi pendant une décennie, la mortalité routière a connu une nouvelle hausse pendant trois années consécutives à partir de 2014.

Les nouvelles technologies visant à avertir les automobilistes de la présence de ces radars ont en effet engendré un changement de comportement des conducteurs parfois dangereux. Si certains dispositifs d’aide à la conduite servent à apporter des informations utiles à l’automobiliste ou au motard, les systèmes de détection de radars, désormais interdits en France, peuvent avoir un effet pervers sur les réflexes au volant ou au guidon.

Radars automatiques, mobiles, drones : pourquoi faut-il réduire les gaz à moto ?

Les radars automatiques

Comment fonctionne un radar automatique ?

Il s’agit d’un cinémomètre capable de mesurer la vitesse d’un véhicule en temps réel. En cas de dépassement de la vitesse maximale autorisée, le radar prend une photo du conducteur et du véhicule qu’il identifie grâce à sa plaque d’immatriculation. L’ensemble des données est transmis aux autorités.

Il existe une marge d’erreur de 5km/h jusqu’à 100km/h et de 5 % au-delà. Les radars fixes, systématiquement signalisés avec des panneaux d’annonce, se déclinent en plusieurs types.
  • Le radar de première génération, utilisant un cinémomètre MESTA 210, ne flashe que dans un sens.
  • Le radar de deuxième génération, apparu en 2004, peut être piloté à distance.
  • Le radar de troisième génération apparu en 2006 est le plus fréquent en France. Il peut effectuer, en double-sens, un contrôle de la vitesse à une distance de 50 mètres. Ces radars sont maintenant équipés de la fonctionnalité IDV permettant de connaître la voie où l’infraction est commise.
  • Les radars discriminants permettant d’identifier la voie de circulation, et de repérer s’il s’agit d’un poids lourd ou d’un véhicule léger afin d’appliquer une limitation de vitesse différente.

Combien de temps pour recevoir le PV d’un radar automatique ?

Si vous êtes flashé, vous recevrez un procès-verbal dans les 5 à 10 jours suivants la date de l’infraction au code de la route. Notez qu’un excès de vitesse entraîne toujours un retrait de points.

Un excès de moins de 20 km/h entraîne par exemple le retrait d’1 point sur le permis de conduire.

Si vous souhaitez contester la contravention, si par exemple ce n’était pas vous le conducteur ce jour-là, il vous faudra demander la photo. Les modalités sont précisées sur l’avis de contravention.

Le nouveau radar automatique

Le Mesta Fusion, nous vous en parlions déjà en 2016. Est maintenant apparu le Mesta Fusion 2, homologué depuis le 28 septembre 2018.

Il est capable de contrôler jusqu’à 126 véhicules en même temps sur 5 voies et à les suivre sur une distance de plus de 100 mètres.

Ce « radar tourelle » est multifonctionnel puisqu’il prend en compte le contrôle de la vitesse, le franchissement d’une signalisation lumineuse comme un feu rouge ou clignotant comme sur un passage à niveau.

Il réserve d’autres talents, mais qui n’ont pas encore été homologués. À termes, ce « super radar » pourrait être capable de verbaliser plusieurs infractions comme le téléphone au volant, le non-respect des distances de sécurité, le franchissement de ligne continue, etc.

Les radars mobiles

Les radars autonomes

Aussi dénommés « radars chantiers », ils sont destinés à contrôler la vitesse dans les zones de chantiers, mais aussi les zones de danger temporaire.

Ils utilisent la technologie laser LIDAR pour mesurer la vitesse dans les deux sens de circulation, pour identifier la voie de circulation des véhicules en infraction, mais aussi pour faire la discrimination en flashant à des vitesses différentes les véhicules légers et les poids-lourds.

On parle de radar autonome, car ses batteries lui assure au minimum 5 jours de fonctionnement. Il peut être installé très rapidement sur la bande d’arrêt d’urgence ou le terre-plein central.

Les radars mobiles de nouvelle génération

Ces radars embarqués, impossibles à repérer à distance, sont installés dans les voitures de police, de gendarmerie banalisées et depuis le 23 avril 2018, dans des véhicules appartenant à l’état et gérés par des sociétés privées.

Il arrive que par réflexe, l’automobiliste ou le motard, une fois qu’il aperçoit la caméra sur la plage arrière du véhicule, freine, pile ou braque.

Non seulement ce comportement est susceptible d’entraîner une contravention, mais il peut entraîner des accidents : une collision pour une voiture, ou une chute à moto.

Les radars drones

Pour traquer les conducteurs dangereux, les forces de l’ordre ont désormais recours au radar drone, qui permet de balayer une large zone. Un pilote assure le maniement du drone, capable de voler jusqu’à 40 mètres au-dessus du sol, tandis qu’un policier ou un gendarme à moto, posté au sol, visionne les images.

Ce nouvel outil ne vise pas principalement les excès de vitesse, mais les comportements à risques, comme le franchissement de ligne continue, le non-respect de la distance de sécurité, les dépassements interdits, etc…

Publié par Stephanie
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