Voitures sans assurance : attention aux radars

9 septembre 2015

Depuis longtemps, les automobilistes savent que le bras de la justice les guette même lorsque les forces de l’ordre ne procèdent pas à des interpellations directes. Mais désormais, le courroux des radars envahit de nouveaux territoires. Un nouveau système leur permet de détecter les défauts d’assurance des véhicules.

radars et voitures sans assurance

Une technologie perfectionnée pour dépister les fraudeurs et les mauvais payeurs

Le gouvernement a autorisé la mise en place de cette opération sur la base du chiffre suivant : 2 % du parc automobile serait composé de véhicules roulant sans assurance, soit environ un million de voitures. Afin d’identifier les contrevenants, les radars sont dotés d’un système qui leur permet de croiser les fichiers clients des assurances avec le fichier général des cartes grises.

Ainsi, tout conducteur qui se retrouve flashé pour excès de vitesse ou pour avoir grillé un feu rouge verra son dossier épluché automatiquement par le radar.

Le système, qui doit être mis en place officiellement dès l’an prochain et a déjà fait ses preuves dans d’autres pays, ne pourra fonctionner qu’avec l’entière coopération des compagnies d’assurances. L’inspection générale de l’administration assure que “c’est dans leur intérêt”. La question de la protection de la vie privée ne se pose pas car c’est le véhicule que l’on assure, pas la personne à l’intérieur.

Un phénomène ancré dans une réalité sociale

François Werner, directeur général du fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages (FGAO), explique qu’il “y a une hausse de la non-assurance depuis quelques années dont on a pu établir de façon assez certaine qu’elle était liée aux premiers effets de la crise”. La France serait même un des pays les plus touchés par cette dégringolade des contrats d’assurance : notre pays compte moins d’automobilistes non-assurés que ses voisins, l’Espagne et l’Italie. Le FGAO a réalisé une étude sur le sujet, qu’il a remise à Bercy en 2011.

Parmi les chefs de file des déserteurs, on trouve les jeunes : dans pas moins de six cas sur dix, les automobilistes dépourvus d’assurance sont âgés de moins de 35 ans. Par ailleurs, les jeunes de 18 à 24 représentent près de 40 % des victimes de la route.

Outre le défaut de couverture que représente l’absence d’assurance, la sanction qui guette le conducteur défaillant est elle-même assez lourde : une amende de 3 750 euros et la suspension du permis avec confiscation de la voiture. Le jeu en vaut-il la chandelle ?

 

Publié par Stephanie
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