L’intelligence artificielle va venir en aide aux radars automatiques

31 octobre 2019

Porté par le ministère de l’Intérieur, le projet « IA Flash » a pour objectif de diminuer le nombre d’erreurs commises par les radars automatiques, principalement en raison d’usurpations de plaques d’immatriculation.

Pour ce faire, des chercheurs ont développé un système basé sur l’intelligence artificielle qui permet d’identifier le modèle et la marque d’un véhicule avec une photo prise par un radar automatique. Ainsi, si le véhicule et l’immatriculation ne correspondent pas, la contravention ne sera pas envoyée automatiquement et les forces de l’ordre ouvriront une enquête pour tenter de trouver le véritable conducteur en infraction.

L’intelligence artificielle va venir en aide aux radars automatiques

Un parcours du combattant pour des conducteurs non-fautifs

« Chaque année, plusieurs milliers d’usagers reçoivent un avis de contravention du contrôle automatisé alors qu’ils n’ont pas commis l’infraction routière correspondante », constate l’Agence Nationale de Traitement Automatisé des Infractions (ANTAI) dans son rapport d’activité de l’année 2018.

Or, lorsque cette situation se présente, l’automobiliste qui a été verbalisé alors qu’il n’était pas en tort doit ensuite s’armer de patience pour faire rétablir la vérité. En effet, il doit d’abord demander le cliché du radar automatique avant de contester le procès-verbal…

Parfois, certains sont même contraints de faire ré-immatriculer leur véhicule. « Plusieurs causes peuvent expliquer cette situation : usurpation de plaque, erreur dans la confection des plaques, dysfonctionnement de la chaîne de traitement, etc », explique l’ANTAI.

Une intégration prévue pour l’année prochaine

C’est justement ce type de situations que souhaite éviter le ministère de l’Intérieur grâce au projet « IA Flash ». Ainsi, le système développé par les chercheurs serait, par exemple, en mesure de reconnaître une Peugeot 208 sur une photo de radar automatique alors que l’immatriculation renvoie vers une Renault Clio.

Dans ce cas, la contravention ne serait pas envoyée automatiquement et les forces de l’ordre tenteraient de trouver le véritable fautif en ouvrant une enquête. « Cette nouvelle brique logicielle doit aussi faciliter à terme le travail des agents et officiers de police judiciaire qui constatent aujourd’hui les infractions routières relevées par radar », a déclaré une porte-parole de l’ANTAI.

Ce système a été mis au point en entraînant l’intelligence artificielle grâce à des milliers de clichés pris par les radars automatiques.

Et les résultats semblent plutôt concluants sur la plupart des modèles courants, forcément moins sur les véhicules les plus récents ou sur certains modèles rares. Chacun peut d’ailleurs tester le système en se rendant sur le site officiel du projet « IA Flash » (www.iaflash.fr).

Il suffit d’envoyer une photo ou de rentrer l’URL d’une photo en ligne pour mettre à l’épreuve le système et voir s’il est en mesure de reconnaître le véhicule.

À noter que cette technologie est aussi capable de traiter une photo sur laquelle se trouvent plusieurs véhicules. L’intégration de ce système dans le processus de traitement des contraventions des radars automatiques devrait avoir lieu dans le courant de l’année 2020.

Publié par Stephanie
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