En 2019, le nombre de morts sur les routes françaises est en légère baisse
6 février 2020
Avec 3 239 décès comptabilisés sur les routes de France métropolitaine en 2019, le chiffre de la mortalité routière a très légèrement baissé par rapport à l’année précédente, selon les chiffres provisoire de l’Observation National Interministériel de la Sécurité Routière (ONISR).
En effet, cela représente neuf décès de moins qu’en 2018, soit une baisse de – 0,3 %. Ce samedi 1er février, le Ministre de l’Intérieur Christophe Castaner s’est félicité d’un « chiffre historiquement bas ».
Une baisse de 0,3 % en France Métropolitaine
L’an dernier, le nombre d’accidents corporels a aussi diminué de – 1,1 %, de même que le nombre de personnes blessées dans des accidents de la route qui a baissé de – 0,6 %. En revanche, du côté des cyclistes, 184 ont perdu la vie en 2019 en métropole, soit neuf de plus que l’année précédente.
Le gouvernement estime cependant qu’il s’agit de bons résultats. « Ces chiffres sont historiques, mais ils sont le résultat d’une politique volontariste », a assuré le Ministre de l’Intérieur au moment de la divulgation de ces chiffres. Il estime que la mise en place de la limitation à 80 km/h au lieu de 90 sur les routes secondaires n’est pas étrangère à ces résultats.
Mortalité routière sur les 10 dernières années
Année | Nombre de morts |
2009 | 4273 morts |
2010 | 3992 morts |
2011 | 3653 morts |
2012 | 3653 morts |
2013 | 3268 morts |
2014 | 3384 morts |
2015 | 3461 morts |
2016 | 3477 morts |
2017 | 3448 morts |
2018 | 3248 morts |
2019 | 3239 morts |
Une augmentation de 5,8 % dans les territoires d’Outre-Mer
Dans les territoires d’outre-mer, où la limitation à 80 km/h n’est pas systématiquement appliquée, la mortalité sur les routes a augmenté de +5,8 % avec 254 décès enregistrés en 2019.
209 vies épargnées entre juin 2018 et juin 2019 grâce au 80 km/h
Suite à la mise en place des 80 km/h, le Centre d’études et d’expertise sur les risques, l’environnement, la mobilité et l’aménagement (CEREMA) a été mandaté par la Délégation à la sécurité routière pour réaliser, sous les directives de l’ONISR, l’évaluation de l’impact de cette mesure.
Selon l’ONISR, en comparaison aux 5 dernières années, 209 vies ont été sauvés suite à la mise en place des 80 km/h sur les routes secondaires.
25 départements souhaiteraient revenir aux 90 km/h
Pourtant, certains départements remettent en cause la mesure des 80 km/h sur les routes secondaires. Grâce à une dérogation prévue dans la loi, ces collectivités sont « libres de décider », a glissé le Ministre de l’Intérieur. Ce dernier invite cependant les élus à « à évaluer aussi dans la durée les conséquences » de ce retour aux 90 km/h.
Ces « quelques départements » seraient tout de même au nombre de 25 à souhaiter revenir aux 90 km/h, selon un recensement réalisé par l’Agence France Presse (AFP) au mois de décembre 2019.